Chaque année en plein hiver, de décembre à janvier, s’ouvrait à Genève un festival de lumière qui mettait en scène les arbres. J’ai été invitée à participer à l’édition de l’hiver 2011. C’était l’année du Grand Tremblement de Terre de l’Est du Japon et, quand je me suis rendue en repérage dans la vieille ville, j’ai ressenti une émotion particulière devant un arbre se dressant sur la colline, cœur spirituel de Genève depuis l’époque des celtes.
Ce lieu m’a évoqué le repos des âmes victimes du séisme, car pour les Japonais, les arbres qui se régénèrent à chaque printemps symbolisent le cycle des réincarnations. J’ai donc exposé sur cet arbre une œuvre qui exprime l’alternance de la vie et de la mort, par la clarté et l’obscurité. Je l’ai paré tout entier d’un éclat céleste en l’inondant d’un vif faisceau blanc représentant la lumière divine, provenant du sommet de la cathédrale toute proche. J’ai réussi à inclure un message fort dans cette œuvre sereine en projetant au pied de l’arbre les mots « vie », « naissance » et « renaissance ».
Maîtrise d’ouvrage
: Ville de Genève
Maîtrise d’œuvre
: Julien Pavillar (Directeur artistique)
Dates
: 2011
Missions
:
Installation artistique de lumière